Le théâtre :
(Manuel : chapitre 13, Le Théâtre, repères pages 220 à 222)
La guerre d'indépendance espagnole
MONTSERRAT
manuscrit du début de
la pièce
Proposition de schéma
d'explication
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En fait
le traître, c'est Bolivar, il livre Miranda aux Espagnols
plan de
l'exposé sur Montserrat AI S1
Acte 1 S1: questionnaire (format word)
Trahison
Acte I scène 1 : exposition
(format word)
cours, première partie suite et fin
Devoir : examinez et distinguez les trois personnages de la scène 1,
Une très bonne copie
une bonne copie
la conclusion :
Pour conclure, si le spectateur peut être tenté de confondre
les trois personnages, qui ont tous la même fonction : exposer
la situation au début de la pièce, préparer l'entrée du
héros (précisons que le véritable héros ici est plutôt
Montserrat, comme l'indique le titre ), même si l'on s'aperçoit
que ces trois personnages ne sont pas nommés pour le spectateur,
nous avons pu percevoir trois caractères différents : Zuazola
le précis, Antonanzas l'impatient, le curieux et Moralès le
cruel.
exposé et conseils
Première lecture Acte 1 scène 2
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La révolte
(Acte I scène 3) page 21
"C'est pourquoi...et que tu désavoues." Montserrat et le père Coronil texte (format word)commentaire (format word)
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MONTSERRAT Acte 1 scène 10
Le
Comédien, ses rôles et sa vie : => extrait explication
Le Cid,
en Espagne Les Enfances
du CID, de Guillén
de Castro y Bellvís
Don Juan,
le trompeur de Séville
Sigismond,
dans La Vie est un songe
- à propos d'Ascasio
: il pourrait s'agir d'une allusion à Ascaso,
personnage réel, anarchiste, héros d'une tragédie
moderne en prose, c'est-à-dire la
guerre d'Espagne (1936), un anachronisme
volontaire de Roblès. C'est à ce jour la meilleure explication
que j'aie pu trouver.
voir aussi cet article sur la vie de TROTSKY dans lequel on lit :
" a Ascaso, compañero
de Durruti, siempre le llama Ascasio;"
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Le comédien
Acte III scène 2 (pages 100-101) "Non ! Non, mon père !
... contre les hommes et contre Dieu." texte (format word)
à cette occasion, nous
découvrons ce qu'est une épanadiplose
ici : "Dieu
n'est pas ici !
Et vous ne servez pas Dieu !"
Vous pouvez dire simplement qu'on trouve le même terme au début
de la première phrase et à la fin de la seconde. Cette mise en
valeur du mot "Dieu" exprimant un sorte d'appel à ce
Dieu absent en Coronil et absent de ce lieu d'injustice.
commentaire (format word)
Questionnaire, Convaincre,
persuader, dissuader Le comédien Salcedo Acte III scène 2
(format word)
EXHORTATION, subst. fém.
A. Action d'exhorter; discours par lequel on pousse quelqu'un à
(entreprendre) quelque chose. Synon. encouragement.
RELIG. Prédication familière incitant à la dévotion.
(Quasi-)synon. sermon.
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La mère
Acte III scène 6 pages 119-120 "Tu dois comprendre... C'est
plus qu'offenser Dieu !"
texte (format word) commentaire (format word)
exposé et conseils
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ACTE III scène 8
Le récit au théâtre,
espace scénique, espace dramatique, autobiographie, extrait et questionnaire (format word)
Le récit au théâtre, espace scénique, espace dramatique, autobiographie,
texte (format word) commentaire
(format word)
exposé et conseils
"Mais où puises-tu
tant de haine pour être aussi cruel ?" Cette question de Montserrat, qui se fait un peu ici l'interprète des spectateurs, va lancer le récit, la confession d'Izquierdo. Elle fait suite à la proposition d'Izquierdo d'un article de loi prononçant l'exécution de tout Vénézuelien mâle de 12 à 50 ans. |
Nous sommes ici dans le ton de
la confidence : Izquierdo confie à Montserrat ce qu'il
ne dirait à personne, c'est une façon de se rapprocher
de lui, boureau et victimes sont ainsi liés, mais c'est
aussi reconnaître la valeur de Montserrat, lui faire
confiance, concéder que sa question mérite une
réponse, même si on sent qu'en même temps Izquierdo
tente de se libérer de ce traumatisme qui l'empêche
désormais de dormir. L'aspect paradoxal de cette confidence intime, c'est que le public entier est amené à l'entendre. Le récit d'Izquierdo se veut pathétique, celui-ci cherche à émouvoir Montserrat, et le spectateur par la même occasion. C'est une reprise du récit, plus cru, de la page 108, mais ici, ce sont surtout les conséquences de l'événement qui sont envisagées, c'est à dire la haine d'Izquierdo vis à vis des Indiens. |
Montrer comment Izquierdo va passer de l'humiliation à la vengeance. |
a) voir l 11 "Cela s'est passé sur une haute plaine nue, sans un arbre, sans un caillou" : ici le spectateur est transporté de l'espace scénique, réel, visible, vers un espace imaginaire, lointain, l'espace dramatique. l 17 "essaie d'imaginer cela" peut s'adresser aussi bien au spectateur qu'à Montserrat. l 14-15 "Où je vois cette tête, la mienne, posée comme une pierre au milieu de la grande plaine déserte" à remarquer ici la vision extérieure de lui-même que propose Izquierdo, la minéralisation : "comme une pierre", cette comparaison annonçant la mort plus que probable d'Izquierdo. |
b) entendre ligne 16 "Et j'entends ces rires qui remplissaient le ciel vide" noter ici l'opposition des temps : présent d'énonciation, imparfait, temps du récit, - mais aussi : "le ciel vide", Dieu n'est pas venu au secours d'Izquierdo (et pourtant, si, sinon il ne serait pas là pour le raconter !) - voir aussi page 136 (Acte II scène 9) : Monserrat : Dieu m'aidera, quoiqu'il arrive. Izquierdo : Quand j'étais abandonné sur la plaine de Sierra Chavaniz, j'ai attendu en vain un signe, une présence en moi, quelque chose qui m'aurait révélé que nous ne sommes pas seuls, condamnés avec notre propre chair. |
l 18 19 ... je voyais, j'entendais = j'étais vivant et j'avais tout le corps déjà pris par la terre=comme si j'étais mort ici Izquierdo développe un paradoxe : il était vivant et mort à la fois |
l 23 "quand je croise les files de rebelles qu'on va fusiller" suggère les exécutions massives auxqelles se livrent les Espagnols. |
Le récit se termine sur un semblant de résolution,
une résolution partielle : "quand je traverse
la cour..." mais la ligne 27 "je pourrais dormir" nous rappelle implicitement, avec l'emploi du conditionnel, qu'Izquierdo n'a toujours pas retrouvé le sommeil." |
- notez les rapports de ce
récit à l'autobiographie : proposer une vision
extérieure de soi-même (celle du passé) en même temps
qu'une vision intérieure (celle du présent). Izquierdo
nous raconte un événement traumatique de sa vie, tout
en pratiquant une introspection => comment suis-je
devenu ce que je suis ? - aussi quelle phrase peut mieux caractériser le regard autobiographique que celle d' Izquierdo : l 13 "Il y a des nuits où je me revois avec mes yeux d'à présent.." |
- l'autre élément intéressant, concernant toujours l'aspect autobiographique de ce récit : la gestion des temps, les passés temps du récit (imparfait), le présent d'énonciation, mais aussi le récit du temps présent : "Maintenant, quand je traverse la cour ..." |
- ne pas oublier de souligner le caractère emphatique du passage : "cette tête, la mienne..., sans una arbre, sans un caillou, rien..." propre à en renforcer le pathétique (Izquierdo cherche à émouvoir Montserrat et le spectateur est lui aussi visé, malgré, et peut-être même à cause de leur peu de sympathie pour ce tortionnaire zélé" |
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Questionnaires sur la biographie (à enregistrer dans un dossier pour les exécuter ensuite)
à propos de Izquierdo :
Évêque et porte de prison
dans une ville de Galice
(Espagne) : LUGO
Montserrat premières représentations
: critique du 5 juin 1948.
1997 Montserrat de Emmanuel ROBLES
Mise en scène :Thierry CHANTREL
Montserrat, mise en scène
"Si après une représentation, on
discute, on dissèque, on explique, on étiquette le phénomène
théâtral auquel on vient d'assister, il me paraît absolument
inutile qu'il ait eu lieu." Maria CASARES Résidente
privilégiée p.48 le livre de poche
Un auteur, acteur, metteur en scène
Texte et représentation :
Influence des circonstances de la représentation sur le jeu des acteurs :
Le théâtre peut être joué dans la rue, il peut être mobile et amener le public à le suivre dans ses déplacements, il peut se jouer en plusieurs endroits entre lesquels le public circule, il peut interpeller le public, l'agresser, le faire participer, il peut être en plein air dans un théâtre grec à gradins, utiliser le masque comme amplificateur, le public peut encercler la scène, la surplomber, ou être au contraire en contrebas, ce peut être un public scolaire ou un public d'adultes, on peut jouer dans un théâtre de poche, dans le métro, sur un bateau, sur un char de carnaval.
Le comédien peut être amené à crier, à déclamer, ou à utiliser des éléments de sonorisation comme le micro VHF, il peut être amené à jouer sans public pour un film ou une vidéo.
Dans le spectacle théâtral, le public joue le rôle de miroir pour le comédien, comme le personnage de théâtre peut jouer le rôle de miroir pour le spectateur. Le spectacle de théâtre amène les acteurs à communiquer avec le public en même temps que les spectateurs communient et apprennent à réagir ensemble au spectacle.
Sylvain Gabriel