Discours de la servitude volontaire

La Boétie

Il s’agit là d’une harangue : discours prononcé devant une foule. (foule absente ici, celle des lecteurs)

Cela commence par une apostrophe :

" Pauvres gens et misérables, peuples insensés, nations opiniâtres en votre mal et aveugles en votre bien "

- voir la gradation dans l’intensité des adjectifs qui encadrent le mot " gens " : " pauvres " => misérables.

nous avons là aussi une progression, en ce qui concerne les substantifs : du moins précis " gens ", au plus précis, " peuples ", " nations "

qui se prolonge par l’emploi répété du substitut " vous "

Ce " vous " est martelé tout au long du discours qui prend le ton d’un acte d’accusation.

Publié sous le titre de Contr’un (qui signifie

-à la fois : tout un peuple d’esclaves contre un maître => ils devraient donc être les plus forts, cependant, voir les révoltes d’esclaves Spartacus de Arthur KOESTLER (1939), qui se sont mal terminées

Il démontre à quel point cette attitude est absurde :

l 21 : " Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste " => exemple

(on pourrait attendre " mais "(opposition), à la place de " pour que "(but)

remarquer l5 l’emploi du conditionnel " regarderiez " (on pourrait attendre " regardiez ", subjonctif (doute : il semble que), ici le doute est renforcé par une supposition : cela paraît incroyable.

Ce texte a été interdit => il prônait l’anarchie.

voir le personnage de Ravachol guillotiné le 21 juin 1892

et la Ravachole

 

 

 

 

 

 

 

 

voir le site du prof au cdi dans le dossier " STT " sur l’un des ordinateurs à disposition des élèves. ou chez-vous à l’adresse : http://slc.aron.free.fr/lyc1

 

 

 

 

 

 

La Ravachole

(sur l'air de la Carmagnole, chanson révolutionnaire bien connue)

Dans la grand ville de Paris, (bis)
Il y a des bourgeois bien nourris. (bis)
Il y a les miséreux,
Qui ont le ventre creux :
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son, vive le son,
Ceux-là ont les dents longues,
Vive le son
D’l’explosion !

Refrain

Dansons la Ravachole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la Ravachole,
Vive le son
D’l’explosion !
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois goût’ront d’la bombe,
Ah, ça ira, ça ira, ça ira,
Tous les bourgeois on les saut’ra..
On les saut’ra !


Il y a les magistrats vendus, (bis)
Il y a les financiers ventrus, (bis)
Il y a les argousins.
Mais pour tous ces coquins
Il y a d’la dynamite,
Vive le son, vive le son,
Il y a d’la dynamite,
Vive le son
D’l’explosion !

(refrain)

Il y a les sénateurs gâteux, (bis)
Il y a les députés véreux, (bis)
Il y a les généraux,
Assassins et bourreaux,
Bouchers en uniforme,
Vive le son, vive le son,
Bouchers en uniforme,
Vive le son
D’l’explosion !

(refrain)

Il y a les hôtels des richards, (bis)
Tandis que les pauvres dèchards, (bis)
A demi-morts de froid
Et soufflant dans leurs doigts,
Refilent la comète,
Vive le son, vive le son,
Refilent la comète,
Vive le son
D’l’explosion !

(refrain)

Ah, nom de dieu, faut en finir ! (bis)
Assez longtemps geindre et souffrir ! (bis)
Pas de guerre à moitié !
Plus de lâche pitié !
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son, vive le son,
Mort à la bourgeoisie,
Vive le son
D’l’explosion !

(refrain)