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La moindre question ou difficulté ?

La Poésie

(Manuel : chapitre 9, Métrique, rythme et versification, synthèses pages 135-138-143-147, 150 ; chapitre 14, La Poésie, repères pages 232 à 234)

 

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La Versification l'étude des sonorités la métrique

Charles BAUDELAIRE

Les Fleurs du Mal

 

Baudelaire, dans Mon Cœur mis à nu :

"j'ai senti planer sur moi le vent de l'aile de l'imbécilité"

Le Serpent qui danse autre version troisième

La Musique :

un exemple de commentaire composé (vous pouvez être beaucoup plus simples et clairs que cet "exemple")

voir Verlaine : "De la musique avant toute chose
Et pour cela préfère l'impair" (L'Art poétique)
- alternance d'alexandrins (pairs) et de pentasyllabes (5) impairs
(hétérométrie = vers de différentes longueurs)
notions à voir ou à revoir : prosodie
- évocation du mouvement des vagues (long, court, rapide, lent)
- sonnet (2 quatrains, deux tercets)
- champ lexical de la navigation
- thème du voyage
- comparaison La musique et la mer (rythme, voyage, évasion)
- comparaison poitrine bombée-toile (voile)
- métaphore filée : poète-navire
- "berce" (musique, mouvement de la mer, maman, bercer sa douleur, bateau=berceau)
- oppositions : Spleen et Idéal, idéal, puis spleen (désespoir) dans le poème, beau temps-mauvais temps.

La Musique : prosodie

La Musique => cours

La Musique, Baudelaire et Wagner

Rimbaud : "A la Musique"

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L'albatros : petite explication
Maud Fontenoy et "Sacha"
Depuis près d'un mois, Maud Fontenoy est seule. Seule face aux éléments. Du moins c'est ce que l'on pourrait penser. Un albatros fait les yeux doux à L'Oréal. Il le suit partout, par monts et par veaux. " Je passe bientôt près des Iles Tristan de Cunhas. C'est un lieu de nidification pour ces oiseaux. Et puis une tempête est annoncée bientôt. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour moi mais Sacha(le nom donné au volatile) pourra chasser, pêcher et s'amuser dans les airs. Moi je tenterai simplement de tenir mon bateau à flot "

Question : Quelle image du poète se dégage de cette comparaison ?

Versification : ce n'est pas un sonnet, il est composé de quatre quatrains, en alexandrins.
- Des rimes croisées, alternativement féminines et masculines, (équipage, mers, voyage, amers- planches, honteux, blanches, eux- veule, laid, brûle-gueule ,volait-nuées, archer, huées, marcher)
les sons :

un tableau assez simple des consonnes

exercices de phonétique : prononciation des consonnes, entendez-vous bien ?

Voir les fricatives (f,v, z, s) et les liquides (l, r) dans le dernier vers du premier quatrain, (pouvant suggérer le glissement du bateau sur l'eau : harmonie imitative)
"Le navire glissant sur les gouffres( [z]) amers"

Axes : 1) Un être supérieur au-dessus de l'humanité, 2) Un être inadapté à la vie sociale.

deux champs lexicaux correspondants : 1) celui de la grandeur : l'azur, vaste, géant, prince, roi, grandes, tempête, mer, si beau...
2) celui de la misère : maladroit, honteux, piteusement, traîner, gauche, veule, laid, agace, boitant, infirme, huées, comique (c'est-à-dire ridicule)

Conclusion : l'orgueil du poète : roi, prince, une volonté de hauteur, mais aussi de légèreté, peut-être de paresse '"indolents" (voir "et des esclaves nus tout imprégnés d'odeurs qui me refraîchissaient le front avec des palmes" dans La Vie Antérieure"). Mais aussi sa souffrance, son inadaptation au monde, à la société ("l'équipage"), la cruauté de celle-ci vis-à-vis de celui qui communie trop bien avec elle ("la Nature est un temple" Correspondances)

L'Albatros : à rapprocher d'Élévation "Au dessus des étangs, au dessus des vallées
Des montagnes des bois, des nuages des mers,
Mon esprit tu te meus avec agilité..."


indolents compagnons de voyage : indolent signifie mou, paresseux, comprendre ici qu'ils n'ont aucune peine à suivre les bateaux (in-dolent signifie : qui ne souffre pas, étymologiquement)

les gouffres amers : la mer, profonde et salée (amère)

Voir aussi ce poème de Pierre de Marbeuf

"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher => géant : l'orgueil du poète
"l'empêchent de marcher" image d'un poète inadapté à la société
en pensant ici que l'un des rôles de la poésie est un rôle d'intégration de l'exception au banal, le poète, par l'expression poétique, se distingue, mais s'intègre en même temps à la société.
(Sylvain Gabriel)

voir la chanson : "Les Albatros" de Léo Ferré

voir aussi "La complainte du vieux marin", de Coleridge

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Correspondancesexposé sur "Les Correspondances"

Les Correspondances cours 1 STG2

Les Correspondances

premier quatrain, rappel deuxième quatrain, rappel

extrait 3 extrait 4 extrait 5 extrait 6 conclusion

"La Nature est un temple" => voir cette photo de "forêt cathédrale"

Correspondances
Question : Expliquez le titre
Axes : 1) relation de l'homme avec la nature
a) relevez le champ lexical de la Nature
b) une nature vivante et habitée (penser à la mythologie : les nymphes des forêts)

"L'homme y passe à travers des forêts de symboles" => voir la symbolique de la nature
c) mystérieuse et amicale
2) éloge de la puissance évocatrice des parfums
Un élément que nous n'avons peut-être pas suffisamment développé dans le cours et qui me semble essentiel pour maintenir la cohésion du poème, qui relie les deux quatrains aux deux tercets : "Il est des parfums frais....", je pense que nous devons comprendre : il est, dans la Nature, des parfums... et donc des parfums animaux, comme l'ambre, le musc, et végétaux comme le benjoin et l'encens. On voit ici que la Nature dont il est question n'évoque pas seulement la forêt comme on pouvait penser au premier quatrain, mais l'ensemble du monde naturel qui nous entoure.
a) champ lexical en distinguant le toucher, l'ouîe, l'odorat
b) la douceur, l'innocence "doux comme les hautbois" "frais comme des chairs d'enfants" => la synesthésie
c) la richesse, la corruption "corrompus, riches et triomphants"
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Conclusion : Ce poème est un poème tout d'abord didactique : après avoir évoqué la relation de l'homme avec la nature, une nature bienveillante et harmonieuse, thème antique et romantique à la fois, Baudelaire achève ce poème dans l'épidictique, ce qui pourrait apparaître comme l'éloge de la puissance évocatrice des parfums (rechercher les autres poèmes des Fleurs du Mal mettant en scène les parfums..."Parfum exotique", par exemple), associant et réconciliant "l'esprit" et "les sens", allant par-là à l'encontre d'une spiritualité chrétienne qui distingue le corps et l'esprit, se faisant l'écho d'une vision panthéiste du monde( "la nature est un temple") et d'une philosophie hédoniste (qui chantent les transports", c'est à dire les plaisirs) en partie héritées toutes deux de l'Antiquité.

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=>Les conséquences poétiques, Baudelaire à la charnière entre romantisme (Musset, Lamartine, Vigny) et le symbolisme (Mallarmé), mais aussi annonciateur de Rimbaud : voir le sonnet des voyelles).

AMBRE1, subst. masc.
A. Ambre gris, ou absol. ambre.
1. Substance organique molle, de couleur généralement cendrée, au parfum musqué, provenant des excrétions du cachalot et que l'on rencontre flottant sur les mers ou rejetée sur les côtes de certaines régions tropicales. Grain d'ambre, odeur d'ambre, sentir l'ambre :
1. ... ajoutez à leurs bases les rivages des Moluques, (...) : figurez-vous leurs grèves ombragées de cocotiers, parsemées d'huîtres perlières et d'ambre gris; les madrépores de l'Océan Indien, les coraux de la Méditerranée, croissant, par un été perpétuel, à la hauteur des plus grands arbres, au sein des mers qui les baignent;
J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 351.

En partic. Cette substance utilisée comme condiment, aromate ou reconstituant :
4. Il est bien que tout le monde sache que si l'ambre, considéré comme parfum, peut être nuisible aux profanes qui ont les nerfs délicats, pris intérieurement il est souverainement tonique et exhilarant; nos aïeux en faisaient grand usage dans leur cuisine, et ne s'en portaient pas plus mal. J'ai su que le maréchal de Richelieu, de glorieuse mémoire, mâchait habituellement des pastilles ambrées; ...
J.-A. BRILLAT-SAVARIN, Physiologie du goût, 1825, p. 342.

2. Parfum suave, tenace, réputé riche, dégagé par l'ambre ou tiré de lui ... des parfums (...) riches (...) / Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, qui chantent les transports de l'esprit et des sens. (Ch. BAUDELAIRE, Les Fleurs du Mal, Correspondances, 1857)

l'ambre le musc le benjoin l'encens
à noter que le benjoin et l'encens proviennent de plantes et l'ambre et le musc proviennent d'animaux

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Harmonie du soir Harmonie du soir cours STG1 => extrait 1 les termes religieux
une explication

pantoum

un pantoum de Leconte de Lisle

reposoir : ce terme désigne un abri pour le voyageur, un autel (table de pierre surmontée d'un drap blanc pour les offices religieux) , mais le sens le plus intéressant ici serait " INDUSTRie. DES TEINTures. ,,Cuve dans laquelle l'indigo repose`` l'indigo serait alors la couleur du ciel, un bleu qui s'assombrit , sans négliger l'idée chrétienne que celui qui a souffert sur la Terre pourrait aller se reposer au Ciel, le synonyme ancien de l'autel dressé sur le chemin d'une procession (reposoir) étant d'ailleurs le mot "paradis".

"Harmonie du soir", sur Philagora

un exemple de commentaire composé

ostensoir ostensoir

 

reposoir désigne aussi une chambre mortuaire, et un bac où repose le bleu indigo de la teinture.

Apollonie SABATIER a inspiré "Harmonie du soir"

La villanelle proche du pantoum

La Ballade du dernier amour
voir parallèlement les oeuvres poétiques de
Louise Labé et les poètes de la Renaissance pour comprendre

de quel style poétique Charles Cros s'est inspiré

 

"Cheveux noyant le démêloir
Couleur d'or, d'ébène ou de cuivre,"

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.

voir VERLAINE

"ton royal nonchaloir", voir ici la nonchalance de Madame Récamier
donc : grâce indolente, abandon du corps, attitude alanguie, indifférence.

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Poésie (et vérité ?)

 

2. La poésie
L’analyse des relations entre forme et signification permettra de faire saisir aux élèves la spécificité du travail poétique sur le langage. En situant les textes étudiés à l’intérieur des mouvements littéraires qui les ont influencés, on fera discerner les continuités et les évolutions qui ont marqué l’histoire de la poésie.
Corpus : un recueil de poèmes ou un groupement de textes poétiques (du XVIème siècle à nos jours), au choix du professeur.
Perspectives d’étude : connaissance des genres et des registres ; approche de l’histoire littéraire et culturelle ; réflexion sur l’intertextualité et la singularité des textes.

 

Le Slam Grand Corps Malade Les Paroles

J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit j't'ai d'jà croisée et franchement tu vaux pas l'coup
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé tu penses qu'on peux vivre ensemble ? J'crois qu'j'suis accroc
Elle m'a dit t'inquiêtes le monde appartient à ceux qui rêvent trop
(Rencontres)
On arrive comme un accident dans des endroits insolites
Tu nous verras souvent en groupe, on vient rarement en soliste
Et même si tu restes à l'abri, il faut jamais que tu t'emballes
Tu peux subir à tout moment, un attentat verbal
Maintenant tu sais qui c'est, ces mecs chelous qui viennent raconter leur vie
C'est elle, c'est lui, c'est nous, on vient même si t'as pas envie
Mais t'écoutes un tout petit bout, p't'être bien que t'en sortiras ravi
Et ça c'est important pour nous, c'est grâce à ça qu'on se sent en vie.

(Attentat verbal)

écouter

 

l'étude des sonorités

La complainte

Jules LAFORGUE portrait et textes

 

Voilà qui pourrait faire l'objet d'une réflexion, ou d'un commentaire :

Pour parler vulgairement, je dirai que le poète doit être un entremetteur : il ménage des rencontres de mots comme la tenancière d'une agence matrimoniale favorise les unions de personnes. Le difficile, c'est de déceler, entre deux réalités, entre les mots qui les désignent, d'authentiques affinités (encore que, parfois, très subtiles), et ce, afin que réunis, accolés, les mots aient du plaisir à être ensemble; qu'ils semblent, au lecteur, fait l'un pour l'autre et mieux, qu'on ne puisse plus les imaginer séparés.
Les Surréalistes ont cru à tort qu'il suffisait d'associer les mots qui leur venaient à l'esprit ou qu'ils tiraient d'un chapeau, pour que l'éclair jaillît, que la vérité cachée se fît jour, et c'est pourquoi (Roger Caillois dit très bien cela dans Les Impostures de la poésie) tant de "poèmes" surréalistes nous donnent le sentiment de la gratuité, tant d'entre eux sont morts-nés : aucune exigence intérieure, aucune nécessité ne gouvernant, ne justifiant les rapprochements qui furent faits. Il va de soi qu'une telle conception de la poésie où le temps ne compte pas (comme le voulait Rilke), où l'on a le souci d'entrer en résonance avec le lecteur, jusque dans sa physiologie, jusqu'à la source de ses nostalgies, le souci encore de lui dessiller les yeux et, au-delà, de développer sa révérence à l'égard du réel, une telle conception est parfaitement inactuelle, désuète -de même que l'était, toutes proportions gardées, la peinture de Balthus en son siècle.
Elle ne vaut que pour moi et je n'entends pas susciter des émules. Mais croire que l'on peut toucher, éclairer, éblouir, quand on accole des mots qui, de quelque façon qu'on l'envisage n'ont rigoureusement rien à se dire -en allant à la ligne pour bien signifier au lecteur que l'écrit a le statut de poème (lequel se doit d'être "éclaté")-, c'est faire preuve de présomption, de fatuité. De quelque paresse aussi.

François Solesmes

Un bon poète n'est pas plus utile à l'Etat qu'un bon joueur de quilles. [François de Malherbe]

Poésie, ou message codé ?

Queneau : exercices de syle et poésie mathématiques

Sites éducatifs

La poétothèque

La Mémoire intaveineuse

Philéas LEBESGUE

Le Club des Poètes

Paul ÉLUARD poèmes pour la paix

Paul Éluard

Anthologie sonore de poésie française (nécessite Quictime si vous voulez entendre) Télécharger Quicktime

Francis JAMMES

Guillaume APOLLINAIRE :

La Maison du Berger

des Destinées d'Alfred de Vigny

Mais toi, ne veux-tu pas, voyageuse indolente,
Rêver sur mon épaule, en y posant ton front ?
Viens du paisible seuil de la maison roulante
Voir ceux qui sont passés et ceux qui passeront.
Tous les tableaux humains qu'un Esprit pur m'apporte
S'animeront pour toi, quand, devant notre porte,
Les grands pays muets longuement s'étendront.

Nous marcherons ainsi, ne laissant que notre ombre
Sur cette terre ingrate où les morts ont passé ;
Nous nous parlerons d'eux à l'heure où tout est sombre,
Où tu te plais à suivre un chemin effacé,
A rêver, appuyée aux branches incertaines,
Pleurant, comme Diane au bord de ses fontaines,
Ton amour taciturne et toujours menacé.

et Bonne chance !