LE THÉÂTRE

La Tragédie

LE CHOEUR :

" Et voilà. Maintenant, le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul.
C'est cela qui est commode dans la tragédie.
On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à
une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop que l'on se pose un soir... C'est tout.
Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul.
C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et
les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences: le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l'un en face de l'autre pour la première fois, sans
oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur et on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette
clameur qui n'est qu'une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence...
C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr...

Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d'espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes.

Dans la tragédie, on est tranquille.
D'abord, on est entre soi. On est tous innocents, en somme!
Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué.
C'est une question de distribution.
Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier, pas à gémir, non, pas à se plaindre, à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on n'avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore.
Et pour rien: pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi.

Dans le drame, on se débat parce qu'on espère en sortir. C'est ignoble, c'est utilitaire.
Là, c'est gratuit.
C'est pour les rois.
Et il n'y a plus rien à tenter, enfin! "
Anouilh, Antigone

le monologue

la pièce

Hamlet's Humanism
L'humanisme de Hamlet.

What piece of work is a man
How noble in reason, how infinite in faculties, in form
And moving how express and admirable, in action
How like an angel, in apprehension how like a god :
The beauty of the world, the paragon of animals

(Act II, scene 2, 303-307)

  Quel chef d’œuvre que l’homme !
Qu’il est noble dans sa raison ! Qu’il est infini dans ses facultés !
Dans sa force et dans ses mouvements, comme il est expressif et admirable
Par l’action, semblable à un ange ! Par la pensée, semblable à un Dieu !
C’est la merveille du monde ! l’animal idéal !

Eschylle inventeur de la tragédie grecque

Euripide contemporain de Sophocle

Perséphone

Cybèle

ÉCRITURE ET RÉÉCRITURE D'UN MYTHE

Antigone d'Anouilh, tragédie moderne, la tragédie dans l'Antiquité, la tragédie classique

La mort des amants dans Antigone d'Anouilh

Un site intéressant par un troupe qui prépare une mise en scène d'Antigone

Antigone de Brecht

Antigone et ses potes

Antigone jouée à Casablanca (Maroc)

Antigone (de Sophocle, revue par Cocteau, musique de Arthur Honegger ) à l'Opéra

Arthur Honegger, exttraits musicaux

Jean COCTEAU

Le mythe d'Antigone par une élève de terminale L en TPE

Lecture parallèle : Christine ARNOTHY, J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir

La Littérature française du XVIIème siècle (textes en ligne)

Phèdre dans la mythologie

Tirade finale de Phèdre :

PHEDRE
Les moments me sont chers, écoutez-moi, Thésée.
C'est moi qui sur ce fils chaste et respectueux
Osai jeter un oeil profane, incestueux.
Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste
;
La détestable OEnone a conduit tout le reste.
Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur,
Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur.
La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,
S'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même.
Elle s'en est punie, et fuyant mon courroux,
A cherché dans les flots un supplice trop doux.
Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;
Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée.
J'ai voulu, devant vous exposant mes remords,
Par un chemin plus lent descendre chez les morts.
J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines
Un poison que Médée apporta dans Athènes.

Déjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu
Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu ;

Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage
Et le ciel, et l'époux que ma présence outrage ;
Et la mort, à mes yeux dérobant la clarté,
Rend au jour, qu'ils souillaient, toute sa pureté.

- cette mort est donc une purification

autres pièces de Racine

Corneille

voir aussi Ovide : L'Art d'aimer,.............. sujet : le texte :

Marivaux La Colonie

Petit aperçu chronologique

 

Nos élèves sont allés voir L'Avare, interprété par le Théâtre du Kronope

Molière : la troupe

La scénographie quelques décors virtuels

Lire le spectacle théâtral