Biographie d'Albert COHEN

Texte 9

Ô vous frères humains d'Albert COHEN, l'entrée en matière (incipit)

le texte une première approche

Une proposition d'explication

Le Journal d'Anne FRANK

Mon enfance en Allemagne Nazie

Un sac de billes

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Texte 10

Voir l'extrait : "J'étais heureux, je souriais au camelot,..."
Question : Quel est selon vous l'objectif de l'opposition des deux registres de langue ?

Introduction : Titre, Ô vous frères humains Date, 1972 ; Auteur, Albert COHEN né en Grèce, en 1895 à Corfou, d'une famille juive, mort en 1981 ; genre, autobiographie ; sujet, raconte un traumatisme de l'enfance, nous sommes le 16 août 1905, jour de l'anniversaire des dix ans du jeune Cohen.

Lecture, Rappel de la question, annonce des deux axes : 1, le récit ; 2, le discours. (On pouvait aussi choisir : 1 l'amour 2 la haine, ou 1 l'enfant 2 l'adulte)

1, le récit : a) nous sommes dans un récit autobiographique, c'est le Cohen de 77 ans qui raconte un événement vécu par le Cohen de 10 ans. Les temps employés sont les temps du passé : imparfait "J'avais" l1, et passé simple : "je mis la main" l16, mais aussi le conditionnel présent, qui est ici le temps des rêves, le temps des projets "m'estimerait" l9.
b) relevé des mots et expressions caractérisant l
e langage soutenu : "consacrer", l 7, "m'estimerait", l9, "considération", l15, "discourir", l22, "scruta", l23, "j'humectai", l31
c) le langage soutenu n'est pas rare lorsqu'on rédige une oeuvre littéraire comme le fait l'auteur. C'est aussi une façon de montrer comment lui, le juif, l'étranger, sait bien manier la langue française.

2, le discours : a) l'intrusion du discours dans le récit va donner à celui-ci une allure théâtrale. Le temps employé est le présent d'énonciation "je vois ça" l40.
b)
le langage familier : sensible à travers l'abondance des "hein" l 33-37-38-40-41-42-43-44-45-46-47, l'emploi de "et ben" ligne 52 et également la reprise de "c'est tous" l 53 et l 55 (2 fois), repris par "ça", l 57, 58, mais aussi : " tu bouffes" l 40,"tu peux filer" l 60, et "va un peu voir à Jérusalem si j'y suis" l 63-64.
c)
l'insulte : l 33 "un youpin", l 36 "un sale youpin", l 37-40-44 "ta gueule", l 37-38-39 "tu manges pas du cochon, hein ? vu que les cochons se mangent pas entre eux,", l 39 "tu es avare", l 42 43 "un Français à la manque", l 44 45 "un sale juif", l 46 47 "tu viens manger le pain des Français", l 48 49 "un petit youtre pur sang", l 53 "une sale race", l 53 54 "tous des espions", l 55 "tous des traîtres", l 55 56 "tous des salauds", l 56 "sont mauvais comme la gale", l 57 "des sangsues du pauvre monde"

Nous retiendrons de ce passage la violence des propos du camelot, qui illustre celle qui régnait en France au moment de l'affaire Dreyfus.

Ce n'est que le 12 juillet 1906 que le jugement qui condamnait Dreyfus sera annulé.

Répondre à la question : Quel est selon vous l'objectif de l'opposition des deux registres de langue ?

Cet objectif peut appartenir à la stratégie du récit : on oppose deux manières, la narration et le dialogue, la narration propice à l'évocation des sentiments intérieurs, des projets, ici du jeune Cohen, le dialogue propice à extérioriser les sentiments, ici du camelot, et à montrer le héros en action.

Il est aussi sans doute un objectif non moins important pour Cohen, à savoir que la maîtrise de la langue française démontrée par le narrateur, la mauvaise maîtrise de celle-ci par le camelot, semblent prouver que Cohen mérite mieux la nationalité française que son interlocuteur.

Cependant l'opposition des registres de langue ne fait pas qu'opposer les compétences, elle oppose aussi les sentiments : l'amour et la haine, et les générations : l'enfant et l'adulte (et cela sous le regard du vieillard).

 

Jean-Paul SARTRE petite bio à propos de l'auteur des MOTS

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Texte 11

Le livre de ma mère

"Je fus méchant avec elle..." (texte seul)

"Je fus méchant avec elle..." (texte et questionnaire)

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Texte 12

"Dites, vous, antisémites...

Chercher l'origine du titre dans la Ballade des pendus, de Villon. Cependant, alors qu'on est avec Villon dans une prosopopée (Figure par laquelle l'orateur ou l'écrivain fait parler et agir un être inanimé, un animal, une personne absente ou morte.), à la fois macabre et humoristique, une sorte d'imploration, avec Cohen, nous sommes toujours dans le macabre et cela non pas dans une ballade, mais à travers une sorte de litanie (LITANIE, subst. fém.
A. Au plur., LITURG. Prière formée d'une longue suite d'invocations à Dieu, à Jésus-Christ, à la Vierge, aux saints, dites par le célébrant, ses assistants ou les chantres et suivies d'une formule récitée ou chantée par l'assemblée. ) celle-ci empreinte de rage, de colère : "en la commune mort, l'angoisse des heures de mort, pauvres frères en la mort, vous qui pour si peu de temps remuez, bientôt et à jamais compassés et muets en vos raides décès, ayez pitié de vos frères en la mort, ne plus haïr vos frères en la mort. ainsi dit un homme du haut de sa mort prochaine.

Il s'agit là, à l'évidence d'une parodie du texte de Villon, mais l'heure n'est plus à l'imploration, elle serait plutôt à l'invective (Discours violent et injurieux contre quelqu'un ou quelque chose. )et à la menace : menace essentiellement de la mort prochaine, invective : "antisémites", "haïsseurs, antisémites, méchants"

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Texte 13

Le Livre de ma mère

"Ô mon passé, ma petite enfance... Ma mort approche."

Le cours : "Ô mon passé, ma petite enfance... Ma mort approche."(39Mo) suite et fin (8Mo)

2ème partie autre version du même cours39Mo