Année scolaire 2006-2007
EAF Épreuve anticipée
de français 12 juin 2007
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Remarques à propos du
devoir :
Les fables d'Ésope étaient écrites en prose et
sans prétention littéraire.
Candide est un conte philosophique.
Voltaire s'y livre à un éloge paradoxal de la
guerre.
La seconde partie de l'extrait était remarquable de réalisme.
Dissertation : | Quelle influence la Fable Le Cousin et le Lion, d'Ésope peut-elle avoir sur notre comportement de tous les jours ? |
Vous deviez réfléchir sur le genre de la fable -montrer qu'il constitue une forme d'argumentation, citer en exemple les fables que vous connaissez (Le chêne et le roseau) -évoquez peut-être également l'histoire de David et Goliath dans la Bible- et vous interroger sur l'efficacité de ce type d'argumentation pour convaincre ou persuader en donnant des exemples d'application dans la vie courante, en empruntant des exemples à l'Histoire, récente ou non, ou dans d'autres domaines (la biologie, les virus, les microbes qui nous mettent souvent à mal, le petit courant d'air qui provoque une angine, la pierre qui nous fait trébucher...) l'application, c'est bien entendu la prudence : "Prudence est mère de sûreté" dit la sagesse populaire. |
Écriture d'invention :
versifié => vous deviez écrire en vers,
c'est-à-dire avec des rimes.
Le commentaire :
Vous ne devez pas vous contenter de raconter le texte.
Notez qu'ici les animaux parlent, nous sommes dans la fable
animalière.
Le registre qui pourrait être épique
s'applique à des héros un peu ridicules,
en particulier le côté fanfaron du cousin,
nous parlerons donc plutôt de burlesque.
- pour la première partie, la provocation,
remarquez que nous sommes dans le dialogue, au discours
direct, le temps employé est le présent, et que cela
peut suggérer une petite scène de théâtre,
que le cousin se livre ici à une satire du
Lion, remarquez qu'il y a une gradation dans les
arguments, qui sont de plus en plus
insupportables pour le Lion, qui ne répond pas, c'est encore le
cousin qui prendra l'initiative du combat, comme dans la fable de
La Fontaine (à remarquer que chez La Fontaine, c'est le Lion qui
commence par insulter le moustique, sa punition
n'en est que plus morale, alors que chez Ésope,
le Lion semble innocent -sa supériorité apparente mise à part-
et il en prend néanmoins "plein les gencives".)
Vous avez noté également l'opposition "moi-toi".
La première supériorité du cousin est donc dans le
langage dont il a ici la maîtrise,
elle est aussi dans l'initiative de l'attaque.
Vous avez relevé justement le caractère rhétorique du
discours du cousin qui n'attend aucune réponse du Lion,
ce discours n'est qu'un préambule de l'attaque.
Le cousin se bat contre le Lion, mais aussi symboliquement
contre l'apparence.
- pour la seconde partie, le combat, nous sommes
à présent dans la narration. Vous avez eu
raison de relever le champ lexical du combat, mais vous deviez
aussi remarquer l'abondance des verbes au passé simple,
appliqué aux actions du cousin et les imparfaits
final qui caractérisent le Lion, la durée et
l'intensité de sa souffrance : "se sentant dévorer, il
gémissait". Pourquoi les verbes,
parce que ceux-ci expriment l'action, ici, le
combat. A signaler le peu de part laissé à la description.
Correspondances
Question : Expliquez le titre
Axes : 1) image de la Nature
a) relevez le champ lexical de la Nature
b) une nature vivante et habitée (penser à la mythologie : les
nymphes des forêts)
c) mystérieuse et amicale
2) les sensations
a) champ lexical en distinguant le toucher, l'ouîe, l'odorat
b) la douceur, l'innocence "doux comme les hautbois"
"frais cpomme des chairs d'enfants"
c) la richesse, la corruption "corrompus, riches et
triomphants"
Conclusion : les conséquences poétiques, Baudelaire à la
charnière entre romantisme (Musset, Lamartine, Vigny et le
symbolisme (Mallarmé), mais aussi annonciateur de Rimbaud : voir
le sonnet des voyelles).
AMBRE1,
subst. masc. A. Ambre gris, ou absol. ambre. 1. Substance organique molle, de couleur généralement cendrée, au parfum musqué, provenant des excrétions du cachalot et que l'on rencontre flottant sur les mers ou rejetée sur les côtes de certaines régions tropicales. Grain d'ambre, odeur d'ambre, sentir l'ambre : 1. ... ajoutez à leurs bases les rivages des Moluques, (...) : figurez-vous leurs grèves ombragées de cocotiers, parsemées d'huîtres perlières et d'ambre gris; les madrépores de l'Océan Indien, les coraux de la Méditerranée, croissant, par un été perpétuel, à la hauteur des plus grands arbres, au sein des mers qui les baignent; J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 351. En partic. Cette
substance utilisée comme condiment, aromate ou
reconstituant : 2. Parfum suave, tenace, réputé riche,
dégagé par l'ambre ou tiré de lui ... des parfums
(...) riches (...) / Comme l'ambre, le musc, le
benjoin et l'encens, qui chantent les transports de
l'esprit et des sens. (Ch. BAUDELAIRE,
Les Fleurs du Mal, Correspondances, 1857) |
l'ambre le musc
le benjoin
l'encens
à noter que le benjoin et l'encens proviennent de plantes et
l'ambre et le musc proviennent d'animaux
Retenons l'originalité du poème L'Âme
du vin, choisi et très bien lu par un de vos camarades,
l'évocation du métier, du terroir, inhabituel chez Baudelaire,
on pense à Francis Jammes , aux poèmes
de Paul Fort.
L'âme
du vin : à rapprocher de "Nuit rhénane"
d'Apollinaire (Alcools)
"Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire"
usage ici de la catachrèse (métaphore passée
dans l'usage courant comme "les bras du fauteuil), mais ausi
correspondance sonore entre les deux événements : le verre qui
se brise et le rire, avec une interprétation "au pied de la
lettre" du terme "éclat".
Question : Comment Baudelaire s'y prend-il
pour donner vie au vin ?
"Sous ma prison de verre " pensez au
personnage d'Anselme, dans les Contes d'Hoffman (Le Vase d'or)
celui-ci se trouve prisonnier dans une fiole de cristal.
Axes : 1) le vin parle et éprouve des sentiments
(prosopopée) 2) le vin agit, désaltère le travailleur, donne
la joie à la femme, la force à l'enfant et l'inspiration au
poète.
Originalité : l'évocation de la pénibilité du travail
du paysan viticulteur. On a quitté le monde des tableaux
parisiens et l'évocation des îles paresseuses.
Conclusion : Bien que le vin s'adresse à l'homme en
général, la conclusion nous incite à penser qu'il est surtout
ici le compagnon du poète.
Six quatrains, en alexandrins, rimes croisées,
alternance de rimes féminines et masculines (bouteilles,
déshérité, vermeilles, fraternité-
flamme, cuisant, l'âme, malfaisant-
tombe, travaux, tombe, caveaux-
dimanches, palpitant, manches, content-
ravie, couleurs, la vie, lutteurs-
ambroisie, Semeur, poésie, fleur)
Qu'est-ce que l'ambroisie ? Substance
à base de miel, d'une saveur et d'un parfum délicieux, servant
de nourriture aux dieux de l'Olympe, et procurant l'immortalité
à ceux qui en mangent. À cause du miel liquide qui entre dans
sa composition, l'ambroisie est parfois comprise comme un
breuvage :
d'une confusion semblable procède sans doute le sens de «
liqueur parfumée » : ,,Liqueur faite avec de l'eau-de-vie, du
vin blanc dans lequel ont macéré coriandre, clous de girofle et
anis vert, auxquels on a ajouté un peu de teinture de musc, de
l'eau et du sucre.``
Ici, Baudelaire utilise la prosopopée
Un soir, l'âme du vin chantait dans les
bouteilles :
" Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Le "Je" qui parle ici, ce n'est pas le poète, c'est
l'âme du vin.
Prosopopée
Forme de personnifiation qui consiste à faire
parler une personne vivante ou morte présente ou
absente, un être inanimé, une entité, en
exprimant ce que l'on croit qu'elle aurait dit en des
circonstances précises.
Nous serons particulièrement sensibles à la
valeur donnée ici au travail :
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur
et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;
mais aussi :
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
voir la thématique de la chaleur :
colline en flamme, soleil cuisant, chaude poitrine , cette chaleur représentant la vie, la force, la joie, la plénitude, le bonheur, ce qu'est censée nous apporter cette boisson "divine".
L'albatros
: petite explication
Maud Fontenoy et "Sacha" | ![]() |
Depuis près d'un mois, Maud Fontenoy est seule. Seule face aux éléments. Du moins c'est ce que l'on pourrait penser. Un albatros fait les yeux doux à L'Oréal. Il le suit partout, par monts et par veaux. " Je passe bientôt près des Iles Tristan de Cunhas. C'est un lieu de nidification pour ces oiseaux. Et puis une tempête est annoncée bientôt. Ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour moi mais Sacha (le nom donné au volatile) pourra chasser, pêcher et s'amuser dans les airs. Moi je tenterai simplement de tenir mon bateau à flot " |
Question : Quelle image du poète se dégage de cette comparaison ?
Versification : ce n'est pas un sonnet, il
est composé de quatre quatrains, en alexandrins.
- Des rimes croisées, alternativement féminines et
masculines, (équipage, mers, voyage, amers- planches, honteux,
blanches, eux- veule, laid, brûle-gueule ,volait-nuées, archer, huées, marcher)
les sons :
un tableau assez simple des consonnes
exercices de phonétique :
prononciation des consonnes, entendez-vous bien ?
Voir les fricatives (f,v, z, s) et les liquides
(l, r) dans le dernier vers du premier quatrain, (pouvant
suggérer le glissement du bateau sur l'eau : harmonie imitative)
"Le navire
glissant sur
les gouffres(
[z]) amers"
Axes : 1) Un être supérieur au-dessus de l'humanité, 2) Un être inadapté à la vie sociale.
deux champs lexicaux correspondants : 1) celui de
la grandeur : l'azur, vaste, géant, prince, roi, grandes,
tempête, mer, si beau...
2) celui de la misère : maladroit, honteux, piteusement,
traîner, gauche, veule, laid, agace, boitant, infirme, huées,
comique (c'est-à-dire ridicule)
Conclusion : l'orgueil du poète : roi, prince, une volonté de hauteur, mais aussi de légèreté, peut-être de paresse '"indolents" (voir "et des esclaves nus tout imprégnés d'odeurs qui me refraîchissaient le front avec des palmes" dans La Vie Antérieure"). Mais aussi sa souffrance, son inadaptation au monde, à la société ("l'équipage"), la cruauté de celle-ci vis-à-vis de celui qui communie trop bien avec elle ("la Nature est un temple" Correspondances)
L'Albatros : à rapprocher d'Élévation
"Au dessus des étangs, au dessus des vallées
Des montagnes des bois, des nuages des mers,
Mon esprit tu te meus avec agilité..."
indolents compagnons de voyage : indolent
signifie mou, paresseux, comprendre ici qu'ils n'ont aucune peine
à suivre les bateaux (in-dolent signifie : qui ne souffre pas,
étymologiquement)
les gouffres amers : la mer, profonde et salée (amère)
Voir aussi ce poème de Pierre de Marbeuf
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher
=> géant : l'orgueil du poète
"l'empêchent de marcher" image d'un poète inadapté
à la société
en pensant ici que l'un des rôles de la poésie est un rôle
d'intégration de l'exception au banal, le poète, par
l'expression poétique, se distingue, mais s'intègre en même
temps à la société.
(Sylvain Gabriel)
Convaincre, persuader, délibérer
Le conte philosophique L'utopie
La contre_utopie
Où l'on voit que les STT étaient devenues la
meilleure section du lycée (résultats supérieurs à la moyenne
académique et à la moyenne nationale) aux STG de
faire leurs preuves à présent. Vous êtes capables de faire
encore mieux.
Préparation aux épreuves anticipées de français : examen du 7 mai, consignes données pour la surveillance de l'épreuve | ![]() |
Le pavot
pour voir les molécules chimiques télécharger chime
"Au poète impeccable
Maître et ami
Théophile Gautier
Je dédie
ces fleurs maladives"
La Musique
voir Verlaine : "De la musique avant toute
chose
Et pour cela préfère l'impair" (L'Art poétique)
- alternance d'alexandrins (pairs) et de pentasyllabes (5)
impairs
(hétérométrie = vers de différentes longueurs)
notions à voir ou à revoir : prosodie
- évocation du mouvement des vagues (long, court, rapide, lent)
- sonnet (2 quatrains, deux tercets)
- champ lexical de la navigation
- thème du voyage
- comparaison La musique et la mer (rythme, voyage, évasion)
- comparaison poitrine bombée-toile (voile)
- métaphore filée : poète-navire
- "berce" (musique, mouvement de la mer, maman, bercer
sa douleur, bateau=berceau)
- oppositions : Spleen et Idéal, idéal, puis spleen
(désespoir) dans le poème, beau temps-mauvais temps.
Objet d'étude n°4 : La Poésie
"Expression esthétique du caractère unique d'un créateur"
telle pourrait être la définition de l'art.
Cette définition pourrait convenir à la
poésie.
Sylvain Gabriel
"Nous ne reverrons plus ces fâcheuses
années
Qui pour les plus heureux n’ont produit que des pleurs.
Toute sorte de biens comblera nos familles,
La moisson de nos champs lassera les faucilles,
Et les fruits passeront la promesse des fleurs"
Malherbe - 1605
Baudelaire : Les Fleurs du Mal
expliquer les titres des différentes parties des Fleurs du Mal.
1) "Au Lecteur" => penser à
l'avertissement "Au lecteur" de Montaigne dans Les
Essais
nous sommes ici dans une parodie de ce
texte.
PARODIE, subst. fém.
A. Vieilli. Texte composé pour être chanté sur une musique
connue. (Dict. XIXe et XXes.).
B. 1. Texte, ouvrage qui, à des fins satiriques ou comiques,
imite en la tournant en ridicule, une partie ou la totalité
d'une oeuvre sérieuse connue.
2) à propos de Spleen et idéal, la
réponse à une question que nous nous sommes posée :
"En 1850, Baudelaire ressent les premiers symptômes de la
syphilis…"
cela dans un très joli blog
quatre poèmes s'intitulent "Spleen" dans cette
section.
pour l'explication du titre Les Fleurs du Mal,
voir la dédicace à Théophile Gautier, dans laquelle il parle
de fleurs maladives
[évoquant par là peut-être sa propre maladie, et ce recueil
pourrait alors presque faire figure de testament poétique, le
thème de la mort n'étant pas très absent, voir aussi la
biographie : "En proie à une lutte intérieure entre le
« spleen »
(« bile noire » en anglais : l’angoisse) et «
l’idéal » (le bien-être) il tente de se suicider en
1845."]
les n° des pages renvoient à l'édition Librio.
Les titres de poèmes pardoxaux : Horreur
sympathique (73), Le Mort joyeux (67)(oxymores)
Les titres énigmatiques : Une Gravure fantastique (67),
Le Tonneau de la haine (68)
Une autre étude possible est celle des thèmes : les chats, le voyage, la mer, la mort, le spleen, l'idéal, le vin, la religion, la beauté, la femme, les parfums,
Vocabulaire :
TRISMÉGISTE, adj.
et subst. masc.
I. Adj. [P. réf. à Hermès trismégiste, nom gr.
du dieu égyptien Thot considéré comme l'inventeur de tous les
arts, de toutes les sciences et comme l'aut. de nombreux écrits
hermétiques]
Étymol. et Hist. 1. 1542 « très grand » « surnom
d'Hermès » (FRANC. DE FOIX,
Évêque d'Ayre, titre ds GDF. Compl.);
3. 1690 « caractère d'imprimerie » (FUR.).
Empr. au b. lat. Trismegistus « trois fois très grand
», « surnom de Mercure ».
sed non satiata=> mais non
satisfaite
semper eadem => elle ne change pas (toujours
la même)
Moesta et errabunda => triste et errante
Fraciscae me ae laudes=> l'éloge de
Françoise (poème entièrement en latin)
De profundis clamavi (Des profondeurs je crie
vers toi (mon Dieu))
Sisina : la Sisina est un personnage
énigmatique dont on sait peu de choses ; c'était une amie de
madame Sabatier qui s'appelait Elisa Nieri ou Neri ou Guerri,
dont Baudelaire voulait
s'inspirer pour brosser, dans une nouvelle qui ne fut jamais
écrite, le portrait d'une séduisanteaventurière;
Heautontimoroumenos (p.74)
Étymologiquement ' homme qui se punit lui-même ', c'est le
héros de comédie de Térence (190-159 av. j.-c.) qui est le
premier à souffrir d'une mesure disciplinaire dont il a frappé
son fils. modèle d'un ' bourreau de soi-même
MÉTEMPSYCHOSE)subst.
fém.
(Doctrine de la) transmigration des âmes. La
métempsycose est peut-être vraie je crois quelquefois avoir
vécu à différentes époques; en effet, j'en ai des souvenirs
(FLAUB., Souv., 1841, p. 51). L'Inde
et surtout le bouddhisme étaient connus à Alexandrie. On leur
empruntait la métempsychose, la façon d'envisager la vie comme
l'emprisonnement de l'âme dans un corps (RENAN,
Égl. chrét., 1879, p. 149):
B. Au plur. Incarnations successives (d'une âme)
après la mort. Ces fils existaient de fait ou virtuellement
de toute éternité; ils sont venus, dans le cours de leurs
métempsychoses, prendre place dans votre famille (P. LEROUX, Humanité, t. 2, 1840, p. 441):
2. Il me semble que quelque chose qui m'intéresse, qui m'est
même personnel, s'est passé, avant que je ne fusse né, ici.
Vraiment, si je croyais aux métempsycoses, je pourrais
m'imaginer que j'ai été, dans les existences antérieures,
moine...
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p.
299.
à lire : La dédicace (9), Au Lecteur
(11),
Spleen et Idéal :
L'Albatros (15), Correspondances (16) L'Ennemi (21) La Vie
Antérieure (22) (voir métempsychose) L'Homme et la mer (23) La
Beauté (25) Parfum exotique (29)
Citations : "hypocrite lecteur, -
mon semblable, - mon frère !" (12 Au lecteur)
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher" (16
L'Albatros)
"envole-toi bien loin de ces miasmes morbides
Va te purifier dans l'air supérieur" (16 Élévation)
"Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage
Traversé ça et là par de brillants soleils ;" (nous
sommes ici dans l'autobiographie)
"Ô douleur ! ô douleur ! le temps mange la vie"
(21)(voir Chronos mangeant ses enfants)
"Et des esclaes nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes" (22)
"Homme libre, toujours tu chériras la mer !" (23)
"Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,"
(25)
"Quand les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux," (29)
Le Sonnet Baudelairien
:
20 La Muse vénale aaaa aaaa bbc ddc
20 Le Mauvais moine abab abab ccd eed
21 L'Ennemi abab cdcd eef gfg
21 Le Guignon abba cddc eef ggf
22 La Vie antérieure abba bccb dee dff
22 Bohémiens en voyage abba abba ccd eed
25 La Beauté abba cddc efe fgg
Donc à remarquer dès maintenant la variété
d'organisation des rimes.
"à
une passante" petit commentaire
"Harmonie
du soir", sur Philagora
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Petit préambule non dénué d'importance : la première qualité d'une copie est sa lisibilité, il était de tradition autrefois de noter "0" une copie illisible. C'est plus rare maintenant, mais pensez que vous serez sanctionnés de toute manière. Il est anormal que vous rendiez un devoir dont l'écriture est peu soignée, pénible voire impossible à déchiffrer. Votre travail exprime sa qualité lorsque l'on a plaisir à le lire, pensez-y. | |
Devoir |
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Le Commentaire |
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Introduisez l'auteur, le texte et les
deux axes du parcours donnés par le sujet : Le poème que nous envisageons de commenter, s'intitule "Chêne et Chien", il est de Raymond Queneau et a été publié en 1937. L'auteur avait alors 34 ans. Nous allons explorer le texte selon le parcours suivant, tout d'abord, en nous demandant quelle image le poète donne ici de son entourage familial et social, ensuite quelle est la part des sentiments de l'enfant et celle des sentiments de l'adulte dans ce petit morceau d'autobiographie. |
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"Et lorsque j'eus atteint cet
âge respectable", relevez ici l'ironie. "grimpaient à l'échelle avec nulle vergogne, en montrant leurs jupons", il s'agit ici certainement du regard de l'enfant, "ému" par la présence des jeunes filles, plutôt que l'évocation du regard du père. |
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L'explication du titre : De plus, le titre même de l'oeuvre, Chêne et chien , renvoie à l'étymologie du nom de l'auteur : la racine quen de Queneau renvoie aux mots normands quenne qui désigne le chêne, et quenet , qui désigne le chien. Mais Queneau tend à s'écarter de ce " je " autobiographique : il ne donne jamais son véritable nom, si ce n'est, comme on l'a vu, par étymologie, comme dans le dernier poème de la seconde partie : " Chêne et chien voilà mes deux noms, /étymologie délicate : ". L'identité entre l'auteur et le narrateur s'opère donc de manière codée. |
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voir la totalité de l'article sur "Chêne et Chien", de Queneau, présenté, non comme un poème autobiographique (c'est d'ailleurs une série de poèmes et non un seul), mais comme un "roman en vers" | |
prise en pitié de ses parents par
l'adulte narrateur : "ma pauvre mère", "sa fade besogne" (pour le père) |
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"à perpette", on peut penser ici que l'enfant emploie ce mot sans en compredre le sens, mais "à perpette" peut aussi signifier très très loin : il était parti à perpette, il habite à perpette les oies | |
à propos du hors texte : "dans une famille modeste", connaissez-vous beaucoup de familles modestes qui ont les moyens de mettre leur enfant en nourrice, qui possèdent une mercerie, des employées, et un piano ? | |
"ils trépignaient de joie" à cause de la naissance, notez le caractère enfantin de l'expression : ils trépignaient comme des enfants (mais l'enfant, c'était moi ! ). | |
Je conteste aussi l'idée d'enfance difficile et sans amour : Queneau ne nous dit pas ce qui se passait quand la journée de travail était terminée. Son père était occupé, mais il était présent, il n'était pas parti à l'usine toute la journée, ni en déplacement toute la semaine. Sa mère n'était pas occupée à faire des ménages ou des lessives. Ses parents n'étaient pas au chômage. Il n'était pas orphelin. Comparez déjà avec la chanson de François Béranger : "Tranche de vie". | |
"je n'eus jamais de soeur", signifie, me semble-t-il : "car mes parents en avaient assez avec moi", mais aussi, "ces trois filles ont un peu joué ce rôle de soeurs. Je savais ce que c'était qu'une fille (ce qu'il est important de savoir pour un garçon !)" | |
Attention à l'orthographe, en
particulier quand vous recopiez des éléments du sujet
ou du texte, nous avons du mal à comprendre ces erreurs. Parmi les erreurs les plus courantes : la confusion entre "é" et "er" pour les verbes, (derrière "de" et "à"=> infinitif, "l'heure de manger", "la salle à manger") derrière être ou avoir=> participe passé ("être" s'accorde avec le sujet, sauf pour les pronominaux ("pauvrette, l'ours t'a blessée"="a blessé toi")=> avec le COD, avoir avec le COD, s'il est avant le verbe ("Marinette, que l'ours a blessée") "magasin" écrit avec un "z" (comme "magazine"), "langage" écrit avec un "u" (comme "langue"). Par contre si vous trouvez des erreur ou des fautes d'orthographe sur mon site, n'hésitez pas à me les signaler, personne n'est à l'abri d'une erreur. |
|
Ne mettez pas de titres ni de sous-titres dans votre devoir (vous pouvez le faire dans votre brouillon), remplacez-les par des phrases d'introduction ou de transition : Penchons nous tout d'abord sur... voyons ensuite... |
Un
exposé sur les Caprices, ce n'est pas parfait, mais il est
calibré à 10 minutes, ce qui est déjà bien
FULIGINEUX, EUSE, adj. A. [En parlant d'une flamme, de vapeurs] Qui est chargé de suie. Flamme fuligineuse. Les gardes des rajahs, éclairés par des torches fuligineuses (VERNE, Tour monde, 1873, p. 65) : 1. ... la condensation de la vapeur, qui graisse les rails en y fixant des matières fuligineuses provenant de la fumée, expose les locomotives à patiner... HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 754. B. 1. Noirâtre comme la suie. Enduit, ciel fuligineux; atmosphère, clarté, couleur, tache, teinte fuligineuse. Le frère d'Henriette, Charles II, a le teint brouillé (...) et fuligineux (MICHELET, Journal, 1839, p. 321). Une fresque très ancienne, à la fois sanguinolente et fuligineuse (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 79). Le très verdâtre, très fuligineux tableau (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 40). MÉD. [En parlant des lèvres, des gencives, des dents, de la langue] Qui présente un aspect noirâtre sous l'effet d'une affection grave, comme la fièvre typhoïde. Sa bouche fuligineuse lui faisait mâcher les mots (CAMUS, Peste, 1947, p. 1231). |
proposition de
correction du questionnaire
Mise en rapport de deux textes : biographie et autobiographie
1) "Tranche de vie"
2) Biographie de François Béranger
a) le
rapport à la vérité
Il fallait surtout voir dans le second texte la phrase suivante :
"qui est en fait une autobiographie romancée qui mêle
des éléments biographiques du chanteur, de son père et de son
grand-père"
"autobiographie romancée" signifie que pour le
chanteur il ne s'agit pas de raconter sa vie de façon
véridique, mais plutôt d'en faire une chanson capable de
plaire.
De plus, François Béranger n'a pas utilisé sa seulement des
détails de sa vie, mais également de celles de son père et de
son grand-père.
Le second texte (la biographie) nous confirme cependant que François Béranger à réellement travaillé aux usines RENAULT, qu'il a passé 19 mois en Algérie à partir de septembre 1958 et qu'il a vécu mai 1968.
b) la mise en forme
Un sens particulier du mot "essai" ("asag") | ![]() |
La fin’amor (ou amour parfaite) des troubadours ou des trouvères, assimile l’amour au désir. Or le désir s’éteint s’il est assouvi. Pour mener ce désir à son point le plus haut, le joi, et pour le faire durer, il faut repousser son accomplissement. L’obstacle étant nécessaire à la survie du désir, la fin’amor est toujours un amour adultère, calqué sur la relation féodale : la «dame» est suzeraine, l’amant son vassal. Cette hiérarchie rend la femme presque inaccessible, et oblige l’amant à se surpasser pour la mériter. L’amour des troubadours, fortement teinté de sensualité, n’est pas platonique ; mais il impose à l’amant toute une série d’épreuves qualifiantes, qui montreront sa capacité à maîtriser son désir, et qui le rendront digne de celle qu’il aime. L’épreuve ultime est l’asag («essai»), épreuve de chasteté qui impose à l’amant de passer une nuit «nu à nu» à côté de sa dame, sans la toucher. La dame récompense l’amant à proportion de ses prouesses, jusqu’au don final, le guerredon («récompense»). Le désir ainsi maîtrisé est source de vertu : seul celui qui aime peut être véritablement courtois. |
nous verrons donc le rôle de l'autobiographique, ses rôles : - raconter, pour s'en libérer, les traumatismes de l'enfance - éclairer ainsi et justifier ses choix dans la vie - envisager et préparer sa disparition. |
En ce qui concerne le
biographique, je prévois cette année l'étude de
"Ô vous frères humains", d'Albert Cohen à prévoir comme lecture complémentaire : Terre des hommes, de Saint-Exupéry. |
voir aussi l'association "à vous frères humains" qui rendait hommage à l'auteur en 2005 |
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Leçons de
l'oral blanc : un exemple d'exposé un
peu court |
Les épreuves orales
: voir le bulletin officiel
Calendrier des
épreuves écrites du Baccalauréat général et technologique
2007
Mardi 12 juin 14 h - 18 h pour votre écrit de l'épreuve anticipée de Français. |
Au hasard des
entretiens : Charles JULIET
opinions sur
"Lambeaux", du même auteur
La moindre question ou difficulté ? Pour m'écrire, cliquez ici
En réponse à vos questions : |
Tu dois amener un stylo et du papier. L'examinateur te donne ta question et le texte (à la fin de l'année, c'est toi qui apporteras les textes).. Tu prépares 30 mns. Tu introduis l'auteur, la pièce, le passage. Tu lis . (lecture expressive). Tu rappelles la question. Tu désignes deux axes pour la traiter. Tu traites les deux axes (en n'oubliant pas de citer fréquemment le texte). Tu annonces ta conclusion : Pour conclure : Tu rappelles la question, les deux axes en faisant une synthèse. Tu réponds à la question. Tu trouves une phrase percutante pour terminer. Tu peux amener aussi le texte complet de Montserrat. (Qui peut te servir à introduire et expliquer le texte.) Tu ne dois avoir ni notes personnelles sur toi ni dans ton livre. Pas de portable, mais une montre. |
Fiche conseil pour l 'oral
du bac de Français
Pour l'entretien, revoyez le
manuel, les synthèses sur vos quatre objets d'étude. Ayez présents à la mémoire la liste des objets d'étude les titres et les noms des auteurs des textes présentés. |
Présentez-vous, non seulement avec les textes, mais avec chacune des oeuvres complètes : Montserrat, Ô vous frères humains, Les Fables, Les Fleurs du Mal. |
Pour les questions d'écrit, en principe deux, répondez-y avant le devoir, elles sont censées vous-y préparer, certains éléments pourront donc être repris et développés dans le devoir. Conformez-vous à la forme fixée (une demi page à une page), n'oubliez pas de citer les textes (souvent au nombre de trois). Ne faites pas trop court, mais gardez des forces et de l'énergie pour le devoir qui est noté sur 14, alors que les questions ne sont notées que sur 6. Cependant ne passez pas trop vite sur les questions, soyez attentifs, souvent elles viennent compenser la note du devoir. |
Pour le commentaire de texte à
l'écrit, vous pouvez utiliser le même schéma que pour
l'exposé oral, simplement, les deux axes vous serons
proposés, en même temps que la question, par le sujet. Lisez donc attentivement le sujet. Et relisez le plusieurs fois en cours de rédaction. |
Pour l'écrit d'invention, rappelez-vous que le groupement de textes (corpus) est là en principe pour vous aider et pour vous guider. Respectez bien la forme proposée par le sujet : lettre personnelle, lettre à un journal, article de presse, autobiographie, journal intime, dialogue... |
Pour la dissertation, appuyez vous sur les textes du corpus pour donner des exemples, vous pouvez aussi faire référence aux textes, auteurs et oeuvres étudiés en classe, et à vos lectures personnelles. Vous devez montrer que vous avez travaillé. |
Utilisez pour le devoir écrit les quatre heures qui vous sont données. |
Évitez des textes trop denses, aérez en passant une ligne après l'introduction, à la fin de la première partie, à la fin de la seconde, divisez chaque partie en plusieurs paragraphes. |
Soignez l'écriture pour qu'elle soit facile à déchiffrer, distinguez le "a" du "o", le "n" du "u", mettez les points sur les 'i". Ne négligez pas les accents et les majuscules. Relisez votre copie. |
En avant pour l'année scolaire 2006-2007 |
Sujet EAF 2005 ![]()
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Sujet EAF 2006
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Sujet EAF 2003 ![]()
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Sujet EAF 2004
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Pouvons nous parier pour le théâtre à l'écrit cette année ? |
Je propose donc de le traiter en premier lieu, puis le biographique, puis l'argumentation, enfin la poésie. |
Lexique
des termes littéraires
exercice
portant sur les figures de style
Déroulement de l'épreuve orale
anticipée de français